L’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) regroupe huit pays de l’Afrique de l’Ouest : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. L’UEMOA vise à promouvoir l’intégration économique et monétaire de ses États membres, et l’un des moyens d’atteindre cet objectif est de réguler les investissements directs à l’étranger (IDE). Ces régulations visent à assurer la stabilité économique, faciliter les flux de capitaux et protéger les intérêts des investisseurs. Dans cet article, nous vous présenterons les normes et réglementations de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ( UEMOA) à l’égard des investissements directs à l’étranger ( principalement les investissements immobiliers) pour les résidents de l’UEMOA.
Cadre Juridique des IDE à l'Étranger
A cet effet, tout paiement vers l’extérieur s’exécute selon le principe de “la liberté”, effectué par la BCEAO qui est la seule institution chargée de toute la transaction au sein de L’UEMOA et vers l’étranger. A cet effet, la BCEAO a mis en place un règlement ayant pour but d’harmoniser les opérations d’importation et d’exportation au sein de l’UEMOA.
L'UEMOA poursuit principalement comme objectifs l’harmonisation de son environnement juridique et le renforcement de sa compétitivité économique. Tous les flux de capitaux sortants sous forme d’investissements de résidents à l’étranger (hors UEMOA) y compris les octrois de prêts et garanties.
Néanmoins, il est important de noter que lorsque la participation de l’investissement direct n’excède pas dix pour cent (10%) dans le capital d’une société, cet investissement n’est pas considéré comme un “investissement direct”.
Conformément à l’article 10, les opérations telles que : la souscription au capital initial lors de la création d’une société, la prise ou l’extension de participation dans une société existante, à la création, l’acquisition ou l’extension d’un établissement non doté de la personnalité morale, l’octroi de prêt, d’avance, de caution ou de garantie, et à l’acquisition de créances doivent être financé à hauteur de soixante-quinze pour cent (75%) au moins par des emprunts à l’étranger.
Les personnes physiques séjournant à l’étranger ou à l’occasion de leur voyage à l’étranger, quels qu’en soient les motifs, peuvent ouvrir des comptes bancaires destinés à recevoir : les sommes en devises légalement exportées lors de leur voyage l’étranger ; tous les revenus acquis à l’étranger durant leurs séjours destinés à recevoir :
les sommes en devises légalement exportées, lors de leur voyage à l’étranger ;
tous les revenus acquis à l’étranger durant leur séjour.
Conformément au Chap. 5 – Article 9 : « L’ouverture et le fonctionnement des comptes à l’étranger au nom de représentations diplomatiques nationales ne sont soumis à aucune restriction. »
Tout investissement à l’étranger effectué par un résident de l’UEMOA doit être soumis à une autorisation préalable du Ministre chargé des finances compétent. Cette autorisation doit être sollicitée à la demande de l’investisseur, sous forme de lettre, par l’intermédiaire agréé choisi pour procéder au règlement.
Ladite lettre est constituée des éléments suivants; Cette liste est non exhaustive et le Ministre chargé des finances a toute la latitude pour solliciter des informations complémentaires.
En somme, la stabilité et clarté de la législation des changes au sein de l’UEMOA sont très sécurisantes pour les résidents. Avec une monnaie fixe et convertible ainsi qu’une législation des changes harmonisée, ce régime présente un atout certain pour toute la Sous Région.
Bien que le Règlement relatif au relations financières extérieures des Etats de L’UEMOA peut sembler peu favorable aux investissements à l’étranger, il n’ en demeure pas moins qu’elle n’interdit en aucun cas cette pratique et au contraire a mis en place une procédure transparente pour effectuer ce type d’opérations. Les investisseurs doivent comprendre et se conformer à ces régulations pour bénéficier des opportunités offertes par ce monde dynamique et en croissance.
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