L’Afrique connaît depuis 5 ans une augmentation du nombre de personnes fortunées (HNWI), corrélé en grande partie à la croissance économique de près de 4% par an du continent. Elle a retrouvé en 2021 son niveau de 2015 et sa population de millionnaire devrait augmenter de 42% dans les 10 prochaines années.
L’Afrique connaît depuis 5 ans une augmentation du nombre de personnes fortunées (HNWI), corrélé en grande partie à la croissance économique de près de 4% par an du continent. Elle a retrouvé en 2021 son niveau de 2015 et sa population de millionnaire devrait augmenter de 42% dans les 10 prochaines années.
Historiquement, les occidentaux se sont plutôt intéressés aux cinq plus grandes économies du continent, en particulier l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Kenya, l’Egypte et le Maroc. Or ces économies ne représentent qu’à peine plus de 56% des HNWI (High Net Worth Individuals) dont l’actif géré est supérieur à 1 million de dollars.
Et les autres pays ? Pourquoi ne pas s’y intéresser ? Pourquoi ne pas s’intéresser également aux individus dont le patrimoine dépasse 1800 fois le salaire mensuel moyen ? Si nous appliquons ce ratio à la France, il ne faudrait s’intéresser qu’aux individus disposant de plus de 4,6 millions d’euros d’actifs gérés. Dans ce cadre, ne doit-on pas revoir les échelles de valeur et de scoring de ce que représente un HNWI au niveau local, en regard de son pouvoir d’achat réel ? La richesse privée se développe dans l’ensemble du continent, offrant des marchés prometteurs pour les sociétés de gestion de patrimoine et de conseil en investissement, alors même que les grandes banques françaises continuent de se désengager du continent.
Certes, l’Afrique est un continent de 54 pays avec des cultures et des relations au patrimoine et à l’argent différentes d’un pays à l’autre. Les HNWI africains sont confrontés à de nombreux défis uniques. Instabilité politique, corruption endémique, bureaucratie lourde et manuelle, exode des cerveaux, pannes d’électricité et fuite des capitaux ne sont que quelques-uns des défis courants. Mais le Botswana se classe juste derrière le Portugal en 2022 et 3 places devant l’Espagne en termes de corruption (8 places devant l’Italie). Le Rwanda se positionne derrière la Grèce et devant la Croatie, loin devant la Chine. Le Bénin, le Ghana, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Burkina Faso sur 180 pays se classent dans les 66 pays les moins touchés par la corruption. Quant à la bureaucratie, que dire face aux 500 000 normes et 17 000 lois et 80 codes existant en France ou aux 80 000 pages de réglementations que reçoivent nos préfets par an?
Le sujet d’adressage des Patrimoines Africains est davantage culturel que réel. Beaucoup de banques ou de chargés de Patrimoines Européens projettent leur référentiel sur des pays qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils connaissent. C’est pourquoi, les hauts patrimoines en Afrique sont confrontés au double problème d’avoir des contraintes uniques locales nécessitant des conseils financiers et de gestion de patrimoine adaptés et des interlocuteurs présents et disponibles à proximité ou joignables.
C’est normal que les grandes institutions financières Européennes ou Internationales puissent avoir du mal à maintenir une présence physique dans l’ensemble des pays du continent, voire même au-delà des cinq plus grands pays. Même en utilisant les Fintechs ou les partenariats locaux avec des banques locales ou d’autres services financiers, le niveau de rentabilité exigé, en regard des systèmes d’informations à mettre en œuvre et des coûts de fonctionnement locaux auxquels s’ajoutent ceux des normes réglementaires européennes et internationales est extrêmement faible.
Au-delà des grands pays africains, de plus en plus matures, de grandes opportunités de croissance existent, dans les pays mal desservis avec des économies en croissance rapide . Actuellement, les économies qui connaissent la croissance la plus rapide en Afrique sont le Rwanda (+75% de croissance du patrimoine privé jusqu’en 2032), la Côte d’Ivoire, le Bénin, l’Éthiopie et la Tanzanie. C’est sur ce terrain que Kouamou Capital, comme d’autres acteurs de la gestion privée indépendante, se positionne… sans réelle concurrence. C’est à l’Afrique de créer ses propres normes.
Plus agiles, plus experts, plus proches des marchés locaux, Kouamou Capital est davantage en mesure que quiconque de répondre aux défis des hauts revenus africains, avec la capacité de s’adapter aux ressources financières disponibles et de les aider à naviguer dans les investissements et la gestion de patrimoine internationale.
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